Un changements radical

Je me levais de mauvaise humeur ce matin là. Entrant dans la salle de bain, je me plaçais dans la douche. J'ouvrais d'un grand coup le robinet plein de calcaire. Dès que l'eau toucha ma peau, je jurais sous le froid. Ce matin, jour de "congé" ou on peut être appelé à n'importe quelle heure pour une affaire, je devais passer à l'agence immobilière prendre les clés de mon nouvel appartement. Tout avait été arrangé par le gouvernement pour me faire sortir de ce taudis provisoire que j'ai occupé pendant deux mois. Je n'avais plus que mes vêtements à emporter, le reste appartenant à la ville. Je sortais de la douche, de plus mauvaise humeur qu'en y entrant. Je m'habillais avec un pull blanc et un jean gris. Je prenais un rapide petit déjeuner, une tasse de chocolat chaud, et enfilais ma veste noire avant de prendre mon sac et de sortir.

Ce quartier pourri, j'allais le quitter dans peu de temps. Je descendais dans la station de métro, toujours la même, et payais mon dernier billet ici.J'attendais maintenant la rame blanche classique, avec les sièges troués et les poignées tordues. Elle arriva à pleine vitesse, avant de freiner brusquement. J'entrais et restais debout, accroché à la barre. la rame se remit en marche peu de temps après. Le trajet fut rapide jusqu'au centre-ville, et le métro s'arrêta dans la station du centre-ville. J'en sortais calmement. La station était bien différente de celle de mon ancien quartier. Les fresques au mur représentaient la Statue de la Liberté et la guerre de Sécession. Je gravis les escaliers et arrivais dans la rue.

La rue était elle aussi plus propre, plus lumineuse. Je me mis à marcher vers l'agence immobilière, pour prendre mes clés. Les passants étaient souriants, aimables, la circulation était beaucoup plus calme que dans la banlieue. J'étais tranquille sur le trottoir, les mains dans les poches, le sac en bandoulière. J'entrais dans l'agence. En ressortant, j'ouvrais le plan fourni par la représentante. L'immeuble était deux pas d'ici, en plein centre-ville. Je marchais, en suivant le plan, vers mon nouveau logement, déjà prêt à accueillir quelqu'un. J'entrais dans l'immeuble, et commençais la montée des marches. L'appartement était, bien sûr, fermé à clé. J'enfonçais la mienne dans la serrure.

En entrant, Je restais scotché devant l'espace et le modernisme des objets qui contrastaient avec mon ancien appart'. un écran plat garnissait la petite table en face du canapé. A gauche, il y avait la cuisine, à droite la chambre, en face la salle de bain et le bureau qui y était adjacent. Je me lançais sur le canapé, ivre de joie, et allumais la télé. Cependant, ma joie descendit bien vite en tombant sur les information de CNN, qui annonçait la mort du Sénateur américain Mark Pryor.