L'antre sacré d'une tueuse [Pv Takeshi]

Il ne put s'empêcher de rire à la pique qu'elle venait de lui envoyé, elle l'avait prit à son propre jeu et l'avait eu tout en finesse. Il n'avait même pas pensé à ce genre de situation mais la belle l'avait ramené sur la terre ferme.

Tout compte fait je crois que je me rhabillerait avant de sortir d'ici.

Toujours souriant il se pencha sur elle et l'embrassa tendrement, ils étaient faits l'un pour l'autre, Takeshi se rendit compte qu'il n'avait jamais été autant à l'aise avec une autre. Même avec celle qu'il avait cru aimé, leur relation n'avait pas été autant fusionnelle même à son début quand tout est tout beau tout neuf. Peut être que dans quelques temps son idylle avec Moïra prendra une tournure beaucoup moins agréable mais jusque là tout allait pour le mieux. Au fond de lui il ne pouvait pas s'empêcher de penser que tout cela était trop beau pour être vrai, que tôt ou tard, il découvrirait quelque chose ou que les événements feraient que tout irait moins bien. Mais des qu'il plongeait son regard dans celui de la belle tout ses doutes s'envolaient et il savait qu'ils étaient capable de tout endurer ensemble.

Il adopta ensuite la même position qu'elle, en plus masculin, et l'écouta parler tout en la dévorant des yeux. Elle avait raison, n'avoir presqu'aucun supérieur hiérarchique était une des choses qu'il avait aimé le plus aux Etats-Unis. Bien sûr il devait encore rendre des comptes à son père et aux autres conseillés au Japon mais ici, il était bel et bien son propre maître. Cependant la question de la jeune fille le prit un peu au dépourvu, il comprit qu'elle avait deviné qu'il ne lui disait pas tout au sujet de son travail et qu'elle voulait savoir ce qu'il lui cachait.

Et bien je dois te dire que je te trouve très très belle et accessoirement que je travail surtout au casino... à mon casino...

Etant donné qu'il y en avait un seul qui marchait réellement en ville il ne jugea pas utile de préciser, elle semblait bien connaître Trinity-city et n'aurait aucun mal à faire le lien. Il s'apprêtait à lui répondre qu'elle faisait en effet partie de ces personnes a qui il accorderait du temps libre, mais elle ne lui en laissa pas le temps, dévoilant à nouveau son corps si attirant. Il voulut se jeter sur elle, mais la encore elle le prit de vitesse et vint s'assoir sur lui, il passa immédiatement ses bras dans son dos afin de la garder contre lui et écouta attentivement la proposition qu'elle lui faisait.

Tu es la seule a faire partie de ces personnes, tu as largement fait tes preuves mais rien ne t'empêche de continuer.

Il lui rendit son baiser tendrement, en lui massant le dos, avant de reprendre.

Pour ce qui est de cette nuit, je t'avoue que je n'ai aucune envie de me rhabiller et de rentrer chez moi, je suis à toi toute la nuit...

Il l'embrassa à son tour, l'idée de se réveiller à côté de la jolie Cubaine le réjouit plus qu'il ne l'aurait pensé, il lui massa tendrement son dos, nu, tout en la regardant intensément.

La jeune femme s'amusait beaucoup de la situation et de leur discussion, elle appréciait à sa compagnie et sa conversation, il jouait volontiers avec elle sans chercher à lui demander d'être enfin sérieuse. Cela lui était de toute façon impossible, elle était ainsi un subtil mélange de femme-enfant, une personne la croisant dans la rue ne pouvait se douter une seconde de ce qu'elle faisait dans la vie, à moins qu'il ne capte par inadvertance l'un de ses regards profonds et sombres, empreints de tant de douleurs et de secrets pour une jeune femme. Mais pour le moment, il n'était que douceur et affection dès qu'il se posait sur l'homme qui lui faisait face, sa main se glissa vers son genou et se faufila sous la couverture où elle caressa avec envie la forme de sa cuisse toute en puissance, elle écarta le tissu et se contenta de s'installer confortablement au dessus de lui. Moïra entoura ses épaules de ses bras et caressa doucement le peu de cheveux situé sur son crâne ainsi que sa nuque qu'elle massa légèrement du bout des doigts, elle appuya son front contre le sien et plongea son regard de braise sur ses lèvres qui ne semblaient quémander qu'un autre baiser.

J'aimerais arrêter le temps dès maintenant...ne pas penser à demain et éviter ainsi ce que je crains le plus...

Il était impossible qu'elle en soit rendu à ce point, elle qui n'était que solitude elle ne pourrait supporter de le voir partir pour diverses raisons, il n'y avait rien de possessif dans son comportement, non simplement un sentiment amoureux qui grandissait à chaque instant. Elle laissa échapper un profond soupir et releva légèrement son buste pour serrer son ami contre sa poitrine, le menton appuyé contre sa tête, elle esquiva un mince sourire. Il arrivait toujours à la gêner par certaines de ses paroles, un autre homme lui aurait destiner les mêmes mots, elle n'aurait rien ressenti mais venant de lui, tout prenait un autre sens. Moïra s'écarta vivement de lui, toujours sur ses genoux sans cesser de garder ses mains sur sa nuque, une lueur de moquerie transperçait son regard quand elle plongea ses yeux dans les siens.

Oui bien sûr, juste accessoirement...un simple passe temps comme beaucoup d'autres c'est çà?

La jeune femme se leva prestement et récupéra une de ses affaires, simplement son short dont elle se revêtit sans bruit, elle se dirigea vers les bougies situées dans le salon et les éteignit une à une, laissant échapper une légère fumée à chaque souffle. La tueuse garda la dernière en main, le verre légèrement chaud et se tourna vers Takeshi, un sourire aux lèvres, même en pleine pénombre, elle arrivait à deviner les traits charismatiques de son visage, tout en douceur et pourtant aux lignes si durs, seul son regard et les sourires qu'il lui portait trahissait ses émotions. Mais tout cela n'était rien en comparaison des gestes tendres qu'il avait à son encontre, tout comme elle, elles étaient sans doute plus habituées au combat et au maniement des armes qu'à des caresses, ainsi donc...à l'amour. Moïra s'approcha lentement de lui, toujours un ravissant sourire sur ses lèvres et tendit la main dont il se saisit en douceur, elle le tira vers elle pour l'aider à se lever et le garda un instant contre elle.

Je compte bien continuer à faire mes preuves encore longtemps, si tu m'en laisse l'occasion...

Elle écarta la bougie de leurs deux corps, sur la pointe des pieds, elle posa ses lèvres contre les siennes et d'un geste brusque, elle lui empoigna la nuque donnant un tour passionné et possessif à son baiser. Tout son être ne réclamait qu'un peu de chaleur, qu'une légère étreinte pour sentir sa peau contre la sienne, Moïra s'écarta difficilement et effleura ses lèvres de ses doigts.

Toute la nuit? Tu me le promets?

Elle leva des yeux vifs et sombres vers lui, combien de fois avait elle du sortir en pleine nuit, par insomnie ou pour son travail, il devait en être de même pour lui, elle passait rarement une nuit tranquille et encore moins avec quelqu'un dans son lit. La jeune femme entrelaça ses doigts entre les siens et l'emmena doucement vers sa chambre, leur chemin à peine éclairé par la lueur de la bougie, les volets se trouvaient déjà baisser dans la pièce. Elle fixa d'un air pensif les draps à peine froissé après leurs ébats, c'était la première fois depuis longtemps qu'elle partagerait son sommeil avec un homme et pas des moindres.

Il était vrai que même en connaissant son secret, Takeshi avait du mal à la voir comme la tueuse qu'elle était. Pour lui elle était unique, personne ne lui ressemblait, elle avait son côté souriante et douce en quête d'affection, de l'autre une femme sûre d'elle, de ses charmes et de ses choix. Il sentit sa main sur sa cuisse se laissant faire calmement, sans la lâcher du regard,elle vint à nouveau s'installer sur lui et il s'en réjouit tout en passant ses bras autour la fine taille de la jeune fille. Elle semblait déjà craindre le lendemain, elle devait redouter d'arriver au moment ou ils devraient se séparer pour une durée plus ou moins longue. Au fond de lui même il était parfaitement d'accord avec ce qu'elle venait de dire, avec ce qu'ils faisaient dans la vie, à chaque fois qu'ils se sépareraient il y aurait une chance que ce soit la dernière fois qu'il se verraient. Rien que cette idée lui glaça le sang, il dû se forcer à arrêter d'y penser, il admira le visage de la belle et il retrouva aussitôt le sourire.

Tout serait trop facile comme ça...

Il avait dit ça presque en soupirant, signifiant par la qu'il aurait aimé que ça puisse être possible mais qu'il fallait être réaliste et savoir que toutes les relations étaient soumises a rude épreuve. Il lui rendit son étreinte, en silence, les bras autour de son ventre pour la serrer contre lui. Il sourit en voyant la réaction de sa copine au fait qu'il soit le propriétaire du casino de la ville, il se demanda pourquoi il avait cherché à le lui cacher.

J'avoue que c'est parfois prenant et que ça occupe une bonne partie de mon emploi du temps des fois. Mais maintenant que tout est en route j'ai beaucoup moins de boulot qu'avant ce qui fait beaucoup de temps à t'accorder.

Il lui sourit un instant avant de rapprocher ses lèvres des siennes et de l'embrasser tendrement, il fit durer le baiser tout en venant passer la main dans ses cheveux. Il ne pouvait pas s'en empêcher, a chaque fois que ses yeux se posaient sur elle il avait envie de l'embrasser, de la toucher, de l'aimer. Il la laissa ensuite se lever sans la lâcher des yeux, surtout pas lorsqu'elle ramassa son short et se rhabilla, il s'habitua peu à peu à la pénombre. Il la trouva plus belle que jamais juste éclairée par la bougie qu'elle tenait à la main et se leva volontiers lorsqu'elle lui tendit la main. Il se pressa contre elle, recherchant le contact de leurs corps et joignit ses mains dans son dos alors qu'elle se mettait sur la pointe des pieds pour l'embrasser.

Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu puisse continuer à faire tes preuves, crois moi...

Ses mains remontèrent lentement avant de redescendre, tout en la massant il l'embrassa à nouveau avant qu'elle ne s'écarte encore une fois. Il riva ses yeux dans les siens, jamais il n'avait eu autant envie de promettre à une femme qu'il serait encore la lorsqu'elle ouvrirait les yeux. Ce n'était pas vraiment son style à vrai dire, lorsqu'il ne tenait pas à celle avec qui il venait de passer la nuit il s'en allait tôt, silencieusement pour ne pas la réveiller et avoir à lui expliquer pourquoi ils ne se reverraient pas. Même lorsqu'il avait cru connaître le grand amour, la pauvre fille ne s'était jamais réveillée dans le même lit que lui, il se levait très tôt pour se faire un nom et n'avait pas plus de temps à accorder à une relation de ce genre. Mais les choses étaient différente, maintenant plus personne n'avait d'ordres à lui donner et il pouvait sans aucun problème rester une nuit entière dans le lit de sa belle.

C'est promis, peut être même toute la matinée.

Il avait l'air décidé à faire en sorte que rien n'écourte leur première nuit ensemble, il avait éteint ses portables en montant chez elle afin qu'ils ne soient pas dérangés et ils resteraient ainsi jusqu'à ce qu'il parte de chez elle. Il la suivit jusque à la chambre et ouvrit les draps pendant qu'elle posait la bougie, il la laissa se coucher en première avant de la rejoindre et de l'enlacer comme s'il ne pouvait plus se passer du contact de leurs corps. Se laissant guider par son instinct il se mit à la caresser lentement, ses jambes, ses fesses puis dos avant que ses doigts ne viennent effleurés les traits de son visage tendrement.

Tu es tellement belle je n'arrive toujours pas à me dire que ce n'est pas un rêve et que je suis dans ton lit.

Il savait qu'il allait certainement se faire pincer, connaissant le sens de l'humour de sa partenaire mais il la devança en faisant semblant de la mordre. Il l'embrassa ensuite fougueusement en s'agrippant fermement à son short déjà il sentait sa respiration s'accélérer, tout son corps la désirait ardemment et était en train de lui faire comprendre.

Le bonheur se résumait 'il à çà? La jeune femme se laissa aller à apprécier la chaleur des mains de Takeshi sur son corps, la douceur de ses caresses sur sa peau, malgré elle, elle frissonna de plaisir et chercha un instant à se dérober. Peu habitué à se retrouver ainsi intimement avec quelqu'un, elle resta un moment plongé dans ses pensées. Pourtant après sa dernière histoire désastreuse, la jeune femme s'était promit de ne plus retomber dans ce piège, mais malgré toute la bonne volonté du monde, elle avait perdu tout contrôle sur ses sentiments envers cet homme. Un seul regard de lui et elle sentait déjà son cœur s'affoler et sa peau réclamer toute la tendresse et la passion qui pouvait émaner de ses mains. Tout semblait si parfait à présent même trop, un doute subsista, elle était ainsi, elle ne pouvait croire que tout irait de mieux en mieux à présent, Moïra était une abonnée des désillusions. Autant alors de profiter de l'instant présent avant de souffrir à nouveau, voilà ce qu'elle devait se mettre en tête, elle apporta la bougie sur sa table de chevet et vint se blottir dans les bras de son ami. La tête posée contre sa poitrine, les battements de son cœur sonnant à son oreille atténuèrent ses doutes, elle passa ses bras autour de sa taille et le serra encore plus contre elle. Au bout d'un certain moment, elle prit conscience que l'instant était sans doute le mieux pour enfin lui parler de ce qu'elle ressentait, Moïra s'écarta à peine de lui et releva la tête, posé sur son propre oreiller, elle chercha à le regarder dans les yeux malgré la faible luminosité, une douce chaleur s'empara de son visage et la jeune femme porta les mains à ses joues en feu, elle savait déjà qu'elle devait être en train de rougir vu ce qu'elle tenterait de lui dire. Elle abaissa son regard pour ne pas se distraire puis s'allongea finalement sur le dos et fixa intensément le mur en face de son lit, ses doigts se mettaient déjà à triturer nerveusement ses draps avant même qu'elle ne commence.

Bon...Elle respira un bon coup pour tenter de se calmer. Ce n'est pas évident à dire, enfin...tu as dû te rendre compte que mes sentiments sont aussi fort que les tiens et c'est plutôt rare, pour moi, de ressentir ceci. Elle porta la main à la racine de ses cheveux, complètement désemparée. Bref tout çà pour te dire..Elle se tourna à nouveau vers lui, tout bien pensé son regard apaisait bien des choses en elle, tout comme le fait d'effleurer tendrement sa peau du bout des doigts. Tout çà pour te dire...Elle vint soudain au dessus de son corps, à califourchon. Pour te dire que j'ai encore envie de toi...

Même s'il lui avait été simple de changer ainsi d'aveu, celui ci n'en était pas moins vrai, l'attraction entre leurs deux corps et leurs personnalités étaient si forte qu'il ne servait à rien de résister contre tout désir, au contraire, vu leurs vies compliquées et dangereuse, ils avaient chacun toutes les raisons d'en profiter. Elle lui empoigna les mains et entrelaça leurs doigts, plaquant ensuite ses bras contre le matelas il ne pouvait plus bouger dans cette position et la jeune femme en profita pour donner un léger mouvement de bassin pour ne pas brusquer les choses et éviter un frottement désagréable à cause de son vêtement. Son baiser n'avait par contre plus rien de tendre, tout n'était que fougue jusqu'aux mordillements qu'elle offrit à ses lèvres si tentatrices, Moïra lui lâcha les mains et pressa dans sa paume les muscles saillants de sa poitrine, instinctivement ses doigts se resserrèrent et la jeune femme le griffa légèrement sans pour autant le blesser. Elle écarta lentement son visage et plongea ses grands yeux dans les siens.

Te crois tu toujours en plein rêve?

Elle se laissa tomber sur le côté et profita de ce bref instant pour se dénuder sous les draps sans rien dire et surtout sans qu'il puisse s'en rendre compte, elle n'eut qu'à revenir à sa position initiale pour qu'il puisse alors sentir la chaleur de son intimité contre la sienne

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