Une requête [ Coddy ]

Territoire des 66ers :

Aujourd'hui et comme tous les jours, j'aime prendre ma pause du midi dans un petit restaurant d'un coin de rue du territoire des 66ers.
Seulement aujourd'hui, j'ai donné rendez-vous à Coddy car j'aurais quelque chose de spécial à lui demander et je sais bien que le milieu de la journée et l'un des rares moments où je peux le rencontrer sans craindre de le déranger.
Assis à une table collée à une fenêtre du restaurant, je finis de manger ma part de pizza accompagnée d'une bière désormais un peu tiède mais je ne cesse de regarder à l'extérieur afin de voir si Coddy se décide à arriver ou non.
Normalement, s'il ne peut pas venir à ma rencontre, il pourra toujours me prévenir par téléphone sauf si c'est vraiment urgent alors là, je devrai faire avec tout simplement, c'est lui le leader après tout et je sais qu'il dirige bien ses gars.
Son territoire est sans doute le plus calme de la ville, les descentes de flics sont quasiment inexistantes et les rues sont propres hormis les nombreuses traces de gomme sur la route mais ici, tout le monde semble habitué désormais.

Enfin bon, je termine en vitesse mon repas ainsi que ma boisson avant d'aller payer l'addition, je connais bien le gérant des lieux désormais et celui ci peut me faire confiance, il le sait.
Alors que je quitte le petit restaurant d'un pas lent et calculé, un cigare est déjà coincé entre mes deux lèvres alors que j'allume enfin celui ci une fois à l'extérieur.
Regard porté sur ma droite et sur ma gauche, je croise deux autres 66ers dont je sers la main à chacun avant d'adresser certains mots. Beaucoup me connaissent dans le gang mais les motards sont rares et pour ceux qui ne m'ont jamais vu, la veste que je porte est là pour leur rappeler mon appartenance à la même famille qu'eux.

Tirant une grosse bouffée sur mon cigare, je regarde les deux rodders s'éloigner comme ils sont venus, désormais, je connais deux autres personnes de plus appartenant au gang.
Je suis impatient que Coddy arrive vraiment, je ne sais pas s'il va accepter ce que je compte lui demander mais si jamais il accepte alors il ne le regrettera pas. Non je ne suis pas un fou, c'est peut-être ce qu'il va penser mais j'ai juste envie de m'éclater un peu, de mettre un peu d'action dans ma vie et pour cela, rien de mieux que l'un des achats que le gang a effectué dernièrement.
Enfin au loin, j'entends un quatre roue qui s'approche, vraiment une chance sur vingt que ça soit Coddy mais je peux toujours espérer car je préfère qu'il soit en retard et qu'il arrive au final plutôt qu'il ne décide de pas venir du tout à ma rencontre...

Johnny m'a appelé ce matin de la casse pour qu'on se voit à midi, visiblement il a quelque chose d'important à me dire. Je ne sais pas de quoi il veut me parler mais je ne connais pas d'endroit plus à l'abri des regards, et des oreilles, indiscret qu'une bagnole avec les vitres teintées qui roule. Je laisse la matinée se dérouler tranquillement en faisant une petite inspection des comptes de la plage privée. Mon gérant s'occupe très bien de l'établissement mais je ne me prive pas de vérifier quand même de temps à autre. Juste avant midi, je commande de quoi manger rapidement à une des serveuse et engloutit l'assiette en quelques minutes avant de quitter la plage. J'aurais bien lézardé un peu sur un transat mais le devoir m'appelle. Johnny ne m'aurait pas appelé si ce n'était pas important. Sur le parking, je récupère ma Camaro de 2010 et prends la direction de notre territoire où le biker m'attends.

Sur le trajet, j'ouvre ma fenêtre pour profiter de l'air printanier en me mettant le dernier cd de 3 Doors Down. Cet album est vraiment sympa et la sono de ma voiture le restitue de façon très agréable. Je me surprends même à chanter à plusieurs reprises alors que je suis ralenti par la circulation. Je me souviens alors pourquoi j'évite toujours de me déplacer à la pause de midi, c'est un carnage avec la circulation. Je regrette soudain de ne pas avoir pris ma moto mais pour discuter avec Johnny cela aurait été moins pratique. Je vois enfin Johnny qui attends sur le trottoir et m'arrête à coté de lui en baissant la vitre passager.

Salut Johnny, jette ton cigare et monte, on va discuter.

Personne ne fume dans mes bagnoles, pas même moi! Alors qu'il s'approche, je remonte les deux vitres pour nous permettre d'être presque invisibles de l'extérieur. Une fois que j'aurais redémarré, bien malin sera celui qui arrivera à savoir ce que nous allons nous raconter.

C'est bien ce que je pensais, la voiture qui s'approche est bien l'une des caisses de Coddy avec son propriétaire à l'intérieur, je suis content de voir qu'il a finalement décidé de venir me voir aujourd'hui.
Surtout, vu d'où il vient, il était sans doute à la Marina, c'est à l'autre bout de la ville, il faut avoir un sacrez courage quand même mais bon, prendre la voiture pour lui doit sans doute représenter un véritable plaisir.
Coddy, mon patron, mon boss mais aussi un véritable ami à mes yeux a fait l'achat d'une certaine quantité de choses il y a quelques jours, j'ai été mis au courant par un gars du gang et si je l'ai fais venir, c'est pour lui demander quelque chose d'important à mes yeux.
Alors qu'il s'arrête au bord de la chaussée, celui ci me demande de monter à ses cotés et sans plus attendre, je jette mon cigare au sol qui vint terminer sa route dans un caniveau et enfin, je prends place à l'intérieur.
D'une poigne de fer, je lui sers la main tout en le regardant droit dans les yeux, sans pour autant le provoquer ou quoi que ce soit d'autre.

« Salut Coddy, merci d'être venu. »

Mais il a un boulot et un gang à faire tourner, c'est la raison donc pour laquelle je ne dois pas perdre de temps pour lui expliquer le fond de ma pensée.

« Si je t'ai fais venir ici, c'est parce qu'il y a quelques jours, tu as acheté certaines choses pour le gang. »

C'est à voix basse et par simple précaution que je lui explique ce que j'ai l'intention de faire dans les jours à venir. Inquiet plus qu'autre chose, je ne manque pas de regarder à travers les quelques vitres de la voiture, je ne suis pas rassuré.
Mais bon, ici c'est le territoire des 66ers et même si nous n'ouvrons pas le feu sur tous les flics que nous voyons, ceux ci sont quand même bien vite repérés. Les 66ers prennent de plus en plus d'importance à Trinity City et Coddy gagne en respect.
Le respect, apporte des ennuis, les ennuis dégénèrent en guerre et au final la guerre apporte de nouvelles occasions de se refaire comme des armes, de la drogue, de l'argent ou même des territoires parfois.

« Et je voulais savoir si je pouvais t'en emprunter cinq unités ? »

Si jamais j'en viens à les utiliser, je lui donnerai de l'argent bien entendu mais si je dois lui rendre alors là, ça ne m'aura servit à rien mais j'aurais bien fais d'essayer quand même...

Johnny jette son cigare et monte en voiture avant que nous échangions une poignée de main ferme et virile. A peine a-t-il commencé à me parler de ce qu'il a en tête que j'ai déjà compris. Je n'ai pas envie d'en discuter avec la voiture garée le long du trottoir, une caisse à l'arrêt n'est pas la meilleure chose insonorisée au monde et je ne veux prendre aucun risque. Alors qu'il me pose enfin la question, je passe la première et me réinsère dans la circulation pour nous mettre en mouvement et tenter de déjouer toute tentative d'espionnage. Ce dont on va parler peu nous emmener derrière les barreaux pendant un bon bout de temps et je n'ai pas franchement envie de tester le ramassage de savon ou de servir de poupée gonflable à un gros lard qui se prendrait pour George Clooney. Même si plusieurs de mes gars sont à l'ombre pour un moment, je n'ai pas envie de les rejoindre, je préfère de loin ma liberté.

Je réfléchi rapidement à la demande de Johnny. Je n'ai pas fait acheter le C4 par Harry pour ça mais si le leader des bikers en a besoin c'est certainement qu'il doit avoir une bonne raison et cela me suffit. Bien à l'abri dans la circulation derrière les vitres teintées, je lui indique qui aller voir pour récupérer les cinq pains d'explosifs. Pour tout ce qui est armes à feu et explosifs, c'est Harry qui gère ça. Il est bien plus calé que moi sur se sujet.

Tu as mon accord. J'en parlerais à Harry cet aprem au garage. Tu n'aura qu'à aller le voir ce soir... Pour le paiement, tu filera les sous à Jane si tu l'utilise, sinon tu le remettra en stock.

Inutile de faire encore du transfert d'argent tant que les explosifs n'auront pas été utilisés. La comptabilité est déjà parfois douteuse avec cette caisse noire qui nous sert pour les magouilles, je n'ai pas envie que Jane se casse la tête pour rien non plus. Si le C4 ne sert pas finalement, il reviendra dans le stock et tout sera plus simple ainsi.

A ma grande surprise, il accepte, sans me poser plus de questions que cela, c'est une bonne chose mais il peut avoir ma confiance que ce que je désire faire n'ira pas à l'encontre du gang. Et même si les 66ers doivent avoir des ennuis, je m'en tiendrai comme seul responsable tout simplement.
Si j'ai besoin de ce C4, c'est simplement pour m'assurer quelque part une certaine sécurité de mes biens, je n'ai pas envie de laisser l'occasion à qui que ce soit de me trahir ou même de me voler.
J'enregistre donc bien ce qu'il me fit et dès ce soir, je pourrai aller récupérer le tout sans doute au quartier général auprès d'Harry avec qui je n'ai parlé que peu de fois mais c'est un 66ers et donc un frère pour moi.
Toujours en regardant Coddy de là où je suis assis, c'est avec un large sourire sur les lèvres que je lui réponds enfin.

« Merci beaucoup Coddy, je passerai voir Harry ce soir donc. »

Enfin, il arrête son véhicule sur le bord de la chaussée et une nouvelle fois, je lui sers la main dignement. Ouvrant la portière, je descends enfin mais je me retourne au dernier moment pour le lui annoncer.

« Appelle moi si jamais tu veux sortir boire un coup avec les gars. »

Quand je dis « les gars », je parle des autres motards qui sont entrés dans les 66ers parce que j'y suis entré, ils me respectent mais ils respectent tout autant Coddy.
Tous savent qu'un jour ou l'autre, un club de motards verra le jour dans cette ville et ce grâce à moi alors je ne dois surtout pas les décevoir, quoi qu'il arrive. Un jour viendra et quand je serai en mesure de créer un club, où je serai également contraint de quitter les 66ers.
Mais en aucun cas je ne pourrai oublier tout ce que Coddy a fait pour moi, c'est vraiment important à mes yeux et les 66ers seront encore considérés comme nos véritables frères. C'est un peu comme s'il y avait deux gangs de rodders à la différence que nous autres les motards, nous tournons en deux roues.

Enfin bon, je ferme enfin la portière, laissant Coddy repartir vaquer à ses occupations alors que je fais le chemin inverse à pied pour retourner au restaurant.
Sauf que je n'y entre pas et au lieu de cela, j'enfourche ma bécane garée depuis le début à un emplacement bien spécifique. Qui volerait le deux roues d'un 66ers sur notre propre territoire, il faut vraiment être fou.
Je démarre enfin, quittant les lieux pour retourner en direction de la casse et de la fourrière où je vais pouvoir reprendre mon boulot jusqu'à ce soir...

Plus tard dans la soirée :

Et voilà une journée de travail qui se termine mais j'ai encore certaines choses à faire avant de rentrer chez moi à commencer par aller rendre visite à Harry. C'est ce que j'ai fais alors que je me suis rendu au quartier général des 66ers pour venir à sa rencontre.
Coddy lui a bien fait passer le mot comme il me l'avait dit mais il y a certaines conditions. Si le C4 vient à être utilisé alors il me faudra le rembourser aux 66ers mais si ce n'est pas le cas, je n'aurais qu'à le rendre tout simplement pour que Harry le remettre en stock.
Le C4 dans un sac à dos, c'est ainsi que je retourne à mon domicile pour en toucher quelques mots à Troy...

Citation :: Gain(s) :
C4 ( x5 )

» Ca va craquer [PV Coddy]
» Coddy McQuarters
» Déménagement de Coddy
» Lesson n°1 [Coddy]
» Les absences de Coddy